Depuis le livre Tecno La Storia de Giuseppe Bianchini et Paolo D’Alessio. Je vous propose la traduction du chapitre sur la naissance de la Formule France chez Tecno.
FORMULE FRANCE :
Immédiatement après le lancement de la F.850 en Italie en 1968, la Formule France fut créée en France avec le soutien de la FFSA. Dans ce cas également, la formule stipulait un châssis libre, mais les moteurs et la boîte de vitesses devaient provenir de la Renault Gordini 1135 de série de 1300 cm3 et la puissance était d'environ 105-110 ch. Des réglages mineurs du moteur étaient autorisés, les freins étaient de fabrication française et à double circuit, les roues étaient de 13 pouces et en tôle d'acier, les pneus étaient des H-HR. La carrosserie était libre, l'empattement et la voie minimum étaient respectivement de 200 cm et 110 cm, et le poids était d'environ 420 kg. Comme en Italie, une fois la réglementation publiée, de nombreux constructeurs français ont produit avec succès ces petites voitures de formule d'entraînement. Les plus célèbres furent Elina, Pygmée, engagée par la suite en F.3 et F.2, Grac, Martini, reine incontestée des petites formules françaises, Alpine, Jeta, Gerca et AGS. Les motoristes furent Beaulande, Bozian, Mignotet, Staïano et Trollé. Cette catégorie, similaire à la F.850 italienne, permit à des pilotes comme Alain Cudini, Denis Dayan, Christian Ethuin, Jacques Lafitte, Michel Lecére, Jean Max, Jimmy Mieusset, Jean Luc Salomon, Alain Serpaggi et Roland Trollé d'accumuler de l'expérience et de se fixer des objectifs encore plus ambitieux. Quant à Tecno, en 1969, un prototype de Formule France fut réalisé dans les ateliers de Borgo Panigale en utilisant le châssis et la carrosserie polyvalents de la Formule 3. Elle serait construite par Tecno-France en accord avec Michel Fabre, l'importateur français, dans l'atelier Sovame spécialement aménagé à cet effet à Aubervillier (Paris). Au total, un prototype et douze voitures seraient construits. Grâce au succès obtenu en France avec la F. 3, la Formule France Tecno FP100 obtint de bons résultats sur et hors piste lors des courses de soutien de la Formule 3 à Nogaro, La Châtre, Dijon, Clermont Ferrand, Monthléry et Le Castellet. De plus, elle participa également à de nombreuses courses de côte. Dans le Championnat de France de Formule 1970, le pilote le plus titré de Teno fut Roland Trollé qui remporta trois victoires à Clermont-Ferrand, Albi et Dijon. François Guerre-Berthelot fut vice-champion à la Châtre sur une Teno-Motul dans une course remportée par Alain Cudini (Martini) et Christian Ethuin triompha à Clermont-Ferrand. Jean-Pierre Beltoise, le constructeur d'Elina, avait dans son équipe Christian Ethuin qui courait avec une Tecno-Elf et obtenait de bons résultats dont une quatrième place à la course de Nogaro, remportée par Alain Serpaggi (Alpine), et une troisième place à Monthléry, terminant troisième au classement général du championnat de France remporté par François Lacarrau.
Jean Max (qui connaîtra également un certain succès avec Tecno en F.3 et F.2), Patrick Duchamp (Tecno-Elf) et Francis Anzani participeront également à plusieurs courses.
L'année suivante, la F. France devient Formule Renault et les Tecno sont à nouveau les protagonistes, avec Roger Dubos qui remporte une victoire au Paul Ricard, une à Albi et trois deuxièmes places. Sur le circuit Bugatti du Mans, les Tecno occupent l'intégralité du podium : Jannick Auxemery remporte la victoire, Pierre Laffeach la deuxième et Roger Dubos la troisième. Jannick Auxemery est également vainqueur à Magny-Cours. Ces voitures sont nées d'une collaboration entre Michel Fabre et les frères Pederzani, liés par une forte amitié, et ont contribué au succès de Tecno en France.
La voiture proposée est la voiture du Belge Roger Dubos qui est cité ci-dessus. Elle est en photo et mentionnée dans le livre et elle apparaît également dans de nombreux magazines de l’époque dont le dossier accompagnant la voiture présente des copies.
Elle est en bon état de présentation après une restauration par l’ancien propriétaire Belge.
Avant de prendre la piste, il faudra reprendre le freinage et réviser la mécanique !
PALMARÈS CONNU et ASSOCIÉ À LA VOITURE :
18/4/1971 : 1er Castellet - Paul Ricard
20/09/1971 : 1er Albi - record du tour.
En 1971 :
2e Pau -
2e Magny Cours (Meilleur temps des essais)
2e Monthlery - record du tour
1er Clermont Ferrand
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